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Face à l’urgence humanitaire, plusieurs touristes européens ont décidé de renoncer à leurs vacances pour apporter leur aide aux migrants présents dans des camps d’Idomeni en Grèce, à la frontière avec la Macédoine.

Ils sont suédois, tchèques ou allemands. Cette année, ils ne sont pas venus en Grèce pour profiter de ses plages de sable fin, mais pour participer à une action humanitaire et de volontariat envers les migrants basés au sein du camp de réfugiés d’Idomeni.

Parmi eux, Matthias, un médecin venu de Suisse, avait prévu avec sa famille un tout autre programme cette semaine là. « J’étais censé aller à Majorque avec ma femme et mes enfants pour des vacances, puis j’ai annulé. Je leur ai dit que j’avais autre chose de plus important à faire cette semaine. Au début ils étaient un peu fâchés mais maintenant ils ont compris.« , confie-t-il.

Des migrants touchés par ces initiatives

Lorsqu’ils sont interrogés, les réfugiés se disent surpris par ces actions et apprécient cette présence. « Je leur en suis très reconnaissant, ils ont le cœur sur la main« , explique un migrant. « Je suis vraiment surpris. C’est rare de voir des gens donner de leur temps gratuitement« , s’émeut un autre.

Cette initiative est d’autant plus appréciée lorsqu’on constate que la situation dans le camp ne fait que de se dégrader en raison de la fermeture de la frontière macédonienne. Près de 10 000 exilés, dont 38% d’entre eux sont des enfants, sont bloqués dans un état de précarité total et confrontés au froid, à la pluie et à la boue qui créent des conditions d’hygiène difficiles.

C’est en voyant ces images que notamment deux français, Eddy et Chloé, ont décidé d’interrompre leur vacances en Grèce, mettant en attente leur visite du Parthénon. A la place, le matin ils ont rendez-vous dans un entrepôt de collecte de vêtements de première nécessité tels que des écharpes, des chaussettes et des chaussures, basé à quelques kilomètres du camp, pour les aider à lutter contre le froid de l’hiver.

Trois cents volontaires indépendants

Que ce soit sur les lieux du camp d’Idomeni ou dans les entrepôts de collecte, il n’y a pas de professionnels des missions humanitaires mais uniquement des volontaires comme eux. « Les gens ici sont là sur leur temps libre. Ils payent eux-mêmes leur logement et organisent tout cela par leur propre volonté. Cela fait aussi du bien à soi-même de faire du bien aux autres et cela peut aussi devenir un concept de vacances. », s’exprime Chloé.

Au total, ils sont près de 300 volontaires indépendants se relaient jour et nuit aux côtés de ces réfugiés, qui continuent d’arriver chaque jour par centaines au camp d’Idomeni.

Une action d’entraide sans contrepartie

Tout comme Winkity, aucun de ces volontaires n’attendent quelque chose en retour. Ils viennent en aide sur leur temps de loisir pour exécuter une action humanitaire. Leur plus belle récompense est le fait d’aider et d’apporter du bien à ceux qui sont dans le besoin

Ils ont connaissance que ces migrants ont besoin de personnes qui leur tendent la main, et eux répondent à cela en se rendant sur place et en contribuant en donnant de leur temps.

Source : FranceTvInfo